Um exercício com 33 anos, sempre actual
(Ne concerne que les cons)
99% des gents sont cons. Vous avez vos chances. Gardez-les mais ne les ruinez pas. Être con est salutaire. Avoir l'air con est rhedibitoire. Soyez assez intelligent pour saisir la nuance.
Premier exercice: comment ne plus avoir l'air con.
a) Le con parle pour ne rien dire. Ne dites rien. Vous ne direz rien d'intelligent, mais ça vous empêchera de dire des conneries. Vous y gagnerez. Au lieu de se dire: "Quel con!", votre interlocuteur se dira: "Joue-t-il au con?", c'est un premier point.
b) Si vous avez vraiment envie de parler, ne vous retenez pas. Dites vos conneries. Et concluez: "Bon, j'arrête de déconner!", votre interlocuteur se dira:"Il joue au con!", c'est un deuxième point.
Deuxième exercice: comment avoir l'air intelligent. Vous avez à votre disposition une série de mimiques qui donnent - inévitablement - l'air intelligent. Soyez assez con pour les copier sans complexes.
a) L'air entendu: Repérez la personne intelligente. Si vous êtes dans un groupe de dix, il y a neuf cons, dont vous. La personne intelligente est celle qui vous semble bizarre. Dès qu'elle dit quelque chose bizarre, faites comme si vous compreniez. Même si vous n'y comprenez rien, les autres auront l'air plus con que vous.
b) L'air pénétrant: Pensez très fort aux contraventions, aux impôts, a votre bagnole emboutie. N'en parlez surtout pas. Ça ferait con. Mais pensez-y. Si vous êtes vraiment très con, ça ne vous donnera pas l'air intelligent. Mais l'air emmerdé fait toujours bien quand on ne donne pas des raisons.
c) L'air pénétré: même exercice que le précèdent, mais avec un compas dans le cul. Avantage: donne une dimension souffreteuse.
Vous avez aussi à votre disposition une série d'attitudes.
a) Le penseur de Rodin: Asseyez-vous. Mettez votre poing ferme sous votre menton et regardez dans le vide. C'est radical. Même si vous ne pensez a rien - ce qui est normal pour un con - il se trouvera toujours un autre con pour vous dire: "A quoi penses-tu?"
b) L'air du type qui n’en pense pas moins: on développe devant vous une théorie saisissante. Vous n’y comprenez rien. Reportez-vous au petit a): l'air entendu. Pour corser, ayez l'air non seulement de comprendre, mais d'avoir votre idée pas con la-dessus. Appliquez le petit b) l'air pénétrant.
c) Le rictus de connivence: hochez un peu la tête de bas en haut. Appliquez l'air pénétré (le compas vous aide à crisper finement les maxillaires).
a) Surveillez votre regard. Votre oeil vide et sans vie vous trahit.Par définition, vous êtes trop con pour avoir la pupille pétillante. Ne vous laissez pas abattre. Gardez l'oeil fixe.
b) Fermez bien votre bouche. Rien ne fait plus con qu’une bouche entrouverte. Maîtrisez-vous: ne mâchez plus de chewing-gum. Si vous êtes trop con pour exécuter en même temps les exercices oeil fixe - bouche close, utilisez le truc de la cigarette:
Tirez sur votre mégot et fixez la fumée.
Exemple :"Ce film a la beauté désertique d'une douleur sans fin", devient:"Ce film a la beauté squelettique d'une couleur sans teint."
Vous ne plagiez pas vraiment et vous gagnez an hermétisme.
L'hermétisme est le secret de ce troisième exercice. Quand vous dites des conneries, dites des conneries incompréhensibles.Les cons les prendront pour des finesses qu'ils ne comprennent pas et, double avantage, les gents intelligents se sentiront cons.
b) Ne faites jamais de citations. Ça fait très con. Appropriez-vous-les corrèment. Mais attention, ne faites pas le con!
N'utilisez pas des citations trop connues. Si un autre con vous dit:"C'est de toi, ça?", ne prenez pas l'air confus. Ne doutez pas de vous. Votre connerie native vous aidera.
Comment faire?
Renvoyee la balle: ”Pourquoi me poses-tu cette question?”
Quand vous ne pouvez plus la renvoyer, affrontez l'adversaire. Utilisez les quelques célèbres formules qui répondront pour vous.
Par ordre chronologique:
- Tu vois ce que je veux dire ... (la formule qui sauve).
- Il me semble que tu limites le probléme. (l'autre a l'air con).
- Tu crois vraiment ce que tu dis?... (l'autre a l’air hypocrite).
- C’est tout ce que tu trouves à me dire, ben merde !... (l'autre a l'air limité).
- Tais-toi, tu m'atterres... (l'autre a l'air très con).
S'il se tait, vous avez gagné !
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